marco rossi paysagiste

L’identité de Croix-Rousse réside dans son caractère de village dans la ville. Des bâtiments chevauchent la chaussée et les venelles ainsi créées améliorent l’expérience de l’arpentage. Rue Thévenet, les dimensions de la morphologie urbaine sont exacerbées et rendent l’appropriation piétonne difficile. Le collège, avant sa démolition, privait les habitants d’un contact avec le paysage, occultant l’expérience de la topographie et de la vue qu’elle ouvre sur le territoire. La démolition du collège est opportune pour le projet en lu même, qui envisage de tisser un lien avec l’horizon libéré. Le collège s’inscrivait alors au bord de la rupture de pente de la colline de Croix-Rousse, participant à la frontière franche entre l’entité urbaine, et l’entité paysagère des pentes de l’est. Cette limite, entre le paysage et la trame urbaine, s’est formée par l’édification de bâtiments imposants d’une part : les résidences du Ventoux et le Belvédère hauts relativement de 13 et 14 étages ; et d’un tissage urbain dense d’autre part. Les pentes quant à elles ont été préservées grâce à leur nature difficilement constructible, ce qui est une chance au vu du patrimoine paysager qu’elles représentent aujourd’hui.